CUBA

Santiago : exactement comme décrit dans les rapports des navigateurs que nous avions lu ! Accès facile, il faut aller directement le long d'un des quais de la marina pour la visite des multiples autorités (douane, immigration, agriculture, mèdecin ...). La douane a décidé de nous interdire le téléphone satellite et l'a scellé dans une poche en plastique. C'est le seul endroit où ils font ça et personne ensuite ne l'a ni refait ni vérifié même à notre départ final. Nous avons fini par enlever ce scellé imbécile quelques jours plus tard. Ensuite au choix on peut rester à quai s'il y a de la place ou mouiller devant ou vers le fond de la baie vers l'Est. Il y a un peu de passage de ferries et de bateaux de commerce. Le quai est correct quoique certaines bites d'amarrage soient détériorées. Pour le reste c'est service en dessous du minimum : eau non potable avec presque pas de pression, une seule douche à eau froide seulement, le bar et le restaurant situés dans la "marina" sont fermés, pas d'alimentation digne de ce nom, pas de wifi, ils refusent de prendre les poubelles (quoique en repayant 5$ peut-être), autant dire rien. De plus l'usine située juste au nord nous a arrosé le troisième jour d'une pluie de particules de rouille qui ont taché le pont partout. La marina a dit qu'ils allaient me donner un bidon de liquide miracle pour le nettoyage. Nous sommes partis 2 jours plus tard en ayant réclamé maintes fois en vain. Moyennant quoi en s'énervant un peu et en demandant à voir la responsable financière puis le manager général nous avons obtenu 50% de rabais. Ca ne valait vraiment pas plus. Les tarifs des marinas Marlin sont identiques apparemment : 0.30 CUC/pied au mouillage, 0.70 CUC à quai. Liaisons assez faciles avec la ville de Santiago qui vaut la visite : par ferry (1CUC) mais il n'y en a que 3 par jour, par bus local (quelques CUP) mais les horaires sont aléatoires, par taxi (10CUC).

Marea del Portillo : petit village de pêcheurs avec un grand hôtel dans la partie ouest de la baie. Accès bien balisé, se diriger vers les barques de pêcheur pour être au plus près du village. En principe il faudrait attendre dans le bateau la venue des autorités. Mais ils ne sont pas surplace et sont en général prévenus par Iosefina une pêcheuse qui a sa maison à 50 m des barques de pêcheurs. Dons autant aller la prévenir directement et en profiter pour faire le tour du village : pas de vraie alimentation, une boulangerie qui fonctionne aléatoirement, wifi à la "cafeteria" en haut du village près de la grand route, fruits et légumes, miel chez les habitants, e t poisson ou poulpe auprès des pêcheurs (dont Iosefina) à payer en troc (masques, cordages,..)

Cabo Cruz : accès délicat après la dernière balise : le chenal est à peu près au milieu mais nous avons eu un peu plus d'eau plus près du récif corallien. Nous avons rencontré là des plaques énormes de sargasses extrêmement épaisses au point qu'on ne pouvait pas passer en annexe au moteur. D'autres bateaux 2 jours plus tard sont passé et il n'y en avait plus. Là encore on est censés attendre les autorités, dans ce cas le guarda frontera et un chien antidrogue accompagnés à la rame par un pêcheur local. Très peu de ressources au village.

Santa Cruz del Sur : Accès interdit. Nous nous sommes fait appeler en VHF à 6 milles de là en nous enjoignant de faire demi-tour. Après négociation nous avons convenu de mouiller à Cayo Media Luna, petite caye assez abritée mais sans grand intérêt.

Jardines de la Reina : Au départ de Santiago ils nous ont signifié et fait signer un papier comme quoi l'accès aux jardins de la reine est désormais interdit (pas d'arrêt, pas de mouillage pas d'activités nautiques). Mais la définition des limites considérées n'est pas donnée dans ce papier et elle varie entre les instructions nautiques et les cartes. Nous avons donc décidé de passer en bordure plus ou moins et après consultation de plusieurs équipages il semble que les contrôles soient limités aux passes de traversée comme Cayo Breton, Boca grande ou Caballones. Nous n'avons eu aucun contrôle aux mouillages suivants :

Cayo Algodon grande : accès facile, la baie est large et les fonds de 3 à >4 m. Pour se balader à la belle plage au nord, il faut trouver le petit chenal qui mène à un ancien minuscule débarcadère. du fond de la baie on contourne une mangrove de faible profondeur, puis on reprère un petit arbre sec que l'on laisse à tribord et on vise un poteau qui donne la direction du débarcadère. Belle plage totalement sauvage.

Cayo Cuervo : centre de regroupement des pêcheurs de crevettes qui investissent en général tout le nord de la baie. Mieux vaut aller mouiller un peu plus dans la partie sud près d'une minuscule plage ouvrant vers les coraux au large. Troc de crevettes possible, de la langoute dans les coraux.

Cayo Zaza de Fuera : accès facile, la carte est bien exacte et on peut s'enfoncer dans le chenal suivant son tirant d'eau. En général un ou 2 bateaux de pêche mouillent aussi là. Troc de poissons et de langoustes avec les pêcheurs (café, stick à lèvres, bière, stylos).

Trinidad - Casilda : Accès très bien balisé jusqu'à la balise 37. Certains bateaux coupent juste avant la balise 29, nous n'avons pas essayé. Après la 37 il faut rejoindre la 2 de la marina mais en arrivant par le NO et en lui donnant un large tour au nord 15 à 20m environ avant de pointer vers la 3. Ensuite pas de pb. Ceci dit les fonds sont partout de vase très molle et on est passé sans problème avec des sondes négatives de 0.3m. Le quillard "Bleu Marine" de Martine et Nicole est passé avec 2m de tirant d'eau, elles ont du bien tracer dans la vase ! Marina accueillante sauf le patron qui est franchement froid et limite désagréable. C'est eux qui préviennent les autorités de Trinidad qui viennent un moment après. On peut rester au mouillage, 10CUC, (peu de place à quai) en faisant attention au vent qui tourne et peut être fort donc évitage à surveiller. Les formalités se font à terre. Pas de wifi, il faut aller à l'hôtel Ancon à 200m où est aussi la plage et le bus qui va à Trinidad 2 fois par jour.

Cienfuegos : Accès très facile, balisé et éclairé. Se mouiller devant la marina puis aller à terre faire les formalités qui sont bien regroupées et rapides. La plupart des marineros sont sympas et donnent toutes les infos nécessaires. Tarif standard (0.30, 0.70).

Bar à la marina, lavage du linge (2 CUC /kg) petite alimentation, stand de fruits et légumes. Une bonne marina mais dont il faut comprendre qu'elle vit par et pour le loueur Dream Yacht Charter. Donc les places vides sont réservées, même pour une nuit ils ne veulent pas les donner des fois qu'un charter revienne plus tôt, l'accès au ponton fuel idem, ils ont priorité, ils peuvent rester le temps qu'ils veulent, les autres bateaux sont priés d'attendre. Accès à la ville aisé : 25 min à pieds, 2CUC en Bicitaxi, 3CUC en mototaxi, 5CUC en taxi. Approvisionnement aléatoire et changeant, c'est Cuba !

Cayo Guano del este : étape sur la route de Cienfuegos à Cayo Largo. Phare remarquable des années 60. Abri relatif car un peu rouleur. Gardiens sympas on peut débarquer acrobatiquement à leur mini quai de roche puis embosser l'annexe un peu plus au large. Le phare est domaine militaire donc interdit de visite; quoique avec quelques cadeaux des fois on ne sait jamais...

Cayo Sal : comme le précédent, un peu rouleur. Lagune sale avec des épaves délabrées; belles langoustes sur les coraux au sud ouest parait-il.

Cayo largo : Accès assez facile, les cartes sont précises mais inexactes en arrivant vers playa Sirena. En fait il faut suivre le balisage et quand on a passé la pointe NO et les petites anses où les bateaux de promenade posent leurs touristes, on peut repiquer plein sud vers le mouillage. Attention, quelques patates de corail peuvent coincer la chaîne quand le vent tourne. En principe il faut aller se déclarer à l'autorité et la marina car le mouillage est payant bien que situé à plus d'un demi-mille de la marina. En fait en restant discrètement quelques jours, pas de pb, mais si on va à terre on se fait alpaguer. Nous avons d'ailleurs fortement perturbé toute l'administration en laissant sans le dire le solo d'aviron au mouillage et en partant pêcher un peu plus loin pendant 2 heures. Au retour plus de solo. On l'a retrouvé à la marina, sous la garde attentive mais très inquiète du guarda frontera qui avait alerté les sauveteurs, l'armée, l'immigration etc pensant qu'il y avait soit un noyé soit, pire, un immigrant clandestin qui aurait ramé 400km depuis la Jamaique auquel cas il fallait probablement l'affecter à l'équipe nationale d'aviron !!!!

GUATEMALA

Livingston : Accès comme dans le livre : les fonds sont de 1.6 mini et pas de phénomène de barre le jour où nous sommes passés par pétole il est vrai tôt le matin. Mouillage devant le quai municipal. Attendre les autorités qui viennent vers 9-10h. L'agent Raul propose de s'occuper des formalités pour environ 30$. Il faut le prendre. Nous avons fait par nous mêmes, ça a pris 4h dans une chaleur infernale, et il a fallu revenir 3 jours plus tard pour obtenir la prolongation de 9 mois nécessaire.

Cayo Quemado - Burnt Key Marina : Arrêt ppour 2 nuits dans cette petite bais un peu triste depuis que la marina Burnt Key est fermée. Nul ne sait quand elle rouvrira, elle serait en vente. Jolie balade dans les chenaux autour au milieu de la mangrove, c'est l'Amazone.

Rio Dulce : le centre principal de stockage des bateaux pour la saison cyclonique. Nous avons choisi Nana Juana marina. Sympa et très professionnels, une belle piscine appréciable compte tenu de la chaleur. Plusieurs shipchandlers autour dont Dismar à Fronteras, un peu moins cher. Toutes spécialités pour l'entretien et le réparation. Hector chez Bruno's refait le bimini le lazy bag et répare la bande UV du foc pour 1900€. iMbattable.